VINGT SEPTIÈME !

L’ I.A.B Institut Académique des Bébés a bouclé, vendredi dernier sa certification avec beaucoup d’émotions !

Je réalise que c’était la 27è cohorte certifiée, soit près de 700 apprenants insérés à 80 %.
Je suis fière non seulement de ces résultats pour ce secteur longtemps relégué à l’arrière plan mais surtout de cette belle aventure humaine qui change des VIES. Oui celle de nos apprenants, des jeunes enfants et des familles.

L’IAB pionnier a innové les métiers de la petite enfance. Un choix osé ! Dans les consciences, la petite enfance riment avec tâches subalternes se limitant à changer des couches et nourrir le jeune enfant.
À l’ère où il est question de neurosciences cognitives, de neurosciences affectives, l’Afrique traine à s’approprier sa petite enfance, à y investir et à prendre les mesures idoines pour relever son plateau.
Depuis des décennies, force est de constater qu’aucune décision directe impactante la petite enfance n’a été prise. Les inégalités et les disparités en apprentissage et en développement commencent dès le berceau.
Elles ne sont pas uniquement imputables à la pauvreté mais aussi par une ignorance ainsi que par l’environnement des jeunes enfants surtout en milieu rural.
L’environnement joue un rôle prépondérant dans le devenir de chaque être.

Aujourd’hui, au moment où les écrans ravagent nos jeunes enfants et notre capital humain futur, l’enlisement dans les pratiques révolus qui ne tiennent pas compte de la métamorphose humaine s’accentuent comme un étau qui se resserre prêt à exploser dans quelques années.
D’ailleurs, il suffit d’observer les retards de langage accrus chez nos jeunes enfants, ou les retards en motricité et en autonomie.

Apporter une transformation profonde bien au delà des propos mais par des actions par des mesures sans précédent devient une urgence pour sauver les générations futures mais surtout favoriser le développement du plein potentiel de chaque jeune enfant et catalyser cette frénésie inhérente à une mauvaise prise en charge.

Notre pays, notre continent, à l’instar des pays qui ont osé et compris l’importance de la petite enfance dans l’avenir et la construction d’un bon capital humain devraient créer des synergies pour faire avancer la recherche africaine.
Prendre en charge la petite enfance implique de fédérer telle une pyramide en prenant en compte nos réalités africaines et nos valeurs de manière inclusive.
Aucun investissement ne saurait être efficace en faisant fi de notre histoire, de nos pratiques. Ils méritenet d’être intégré tant par leur richesse que pour apporter une solution sur mesure.
N’est il pas vrai que si vous voulez récolter de beaux fruits, la graine doit être choisie, choyée, soignée : environnement + attachement + protection pour être utile à la société.
Ensemble, repensons la petite enfance et co-construisons une société plus JUSTE et ÉQUITABLE ancrée dans nos valeurs.

La mutation est en marche.
Félicitations à nos nouveaux certifiés professionnels de la petite enfance.

Je suis entrepreneure sociale, actrice de développement.